Et hop, pour commencer cette semaine, un test de la Forerunner 305. C’est un de nos fidèle lecteur qui l’a rédigé pour son blog ( Un grand merci à toi Gaetano pour ce test)

Le Forerunner 305 est au runner ce que la télémétrie est à la Formule 1. Avec son GPS embarqué, il mesure et enregistre tout. Et offre au sportif une palette de données incroyables à interpréter. Au-delà de son prix exorbitant, le 305 est une belle machine. Indispensable pour le runner riche obsédé par ses temps… même s’il ne fait pas courir plus vite !

A l’ouverture de la boîte, aucun doute : on est face à de la technologie de qualité. La finition est parfaite, le cablage fournit complet. Seul bémol, pas de mode d’emploi en français. Mais comme on est sympa, Kaosproject vous a déniché une version traduite (grâce au forum www.courseapied.net).

On se dit que la technologie peut livrer des outils magnifiques : cette montre chrono est équipée d’une cellule GPS SiRFstarIII, d’un cardiofréquence mètre et d’une palette généreuse d’outils de mesure.

Mise en route Les premiers contacts confirment l’impression. L’ergonomie est excellente, même si on peut regretter la dureté des boutons disposés sur les côtés. La pression est tellement forte que les doigts en souffrent un peu !

Pour que le Forerunner 305 cacule des données pertinentes, il a besoin de tout savoir de vous : âge, poids (ne mentez pas !) et taille. Ces données permettront à a machine de calculer les calories consommées lors d’une sortie et de mieux apprécier votre effort. Comptez une bonne quinzaine de minutes pour configurer la machine. L’abondance des outils est rendue navigable par la grande simplicité du système de boutons.

Au poignet, la montre est bien sûr plus imposante que le classique chrono. Sur un poignet masculin, l’engin n’est pas trop disgracieux. Son poids relatif se fait vite oublier en course. Par contre, on émet des réserves pour la coureuse. Pas sûr que la montre soit assez confortable et élégante pour les dames. On remarque d’ailleurs un changement de design assez fondamental avec l’ancien modèle, le 301. A noter aussi, deux jeux de bracelet sont fournit dans la boîte.

Courir avec le Forerunner Il ne vous reste plus qu’à sortir. Le Forerunner prend quelques minutes pour détecter le satellite dont il a besoin et c’est parti. C’est appréciable : il enregistre automatiquement toutes les données nécessaires lors de votre course. Le simple fait d’appuyer sur « start » stocke les informations.

Nous avons fait une sortie de 13 kilomètres en sous bois (Forêt de Soignes, à Bruxelles) et le résultat a été impressionnant. Pas une seule perte de signal, malgré la présence de hauts arbres en permanence et d’un relief inégal. Une grande amélioration par rapport au 301 qui souffrait beaucoup à ce niveau, d’après ce que nous avons pu lire sur plusieurs forums de discussion.

Seul bémol, le calcul de vitesse instantanée qui semblait à première vue indiquer des valeurs plutôt inconsistantes. Quand à la fréquence cardiaque, la mesure était plus stable que sur un CFM Décathlon (marque Aptonia) avec lequel nous avons l’habitude de sortir.

Retour à la maison : tout sur le PC ! Grâce à sa station d’accueil et sa connexion USB, toutes les données stockées sur la montre peuvent être exportées sous forme de logs GPS. Avec Training Center, à vous les graphes : distance, battement cardiaques, reliefs, calories, etc… Et même le report de vos trajets sur des cartes routières.

A ce sujet, on ne se saurait que conseiller Sport Tracks, non fourni par Garmin mais disponible sur le web gratuitement. Il est alors possible de consulter son trajet sur une carte satellite Google : le pied !

Les deux logiciels permettront aux coureurs de stocker les données de toutes leurs courses et d’ainsi analyser leur progression. Cette base de données, bien utilisée, peut s’avérer une mine d’information pour tous les entraînements.

Configuration et outils Impossible ici de faire la liste de toutes les options, mais on a retenu quelques points clés :

  • Calcul de tours automatiques: appuyez sur « lap » et le 305 stocke votre localisation GPS correspondante. A chaque passage dans cette zone, un tour est automatiquement comptabilisé. Pratique!
  • Calcul des distances: c’est tout naturel pour un GPS. Pour le runner, c’est génial : on peut se lancer dans de longues sorties sur des sentiers inconnus et posséder un statut immédiat de la distance parcourue.
  • Configuration de l’écran : toute les combinaisons de mesure sont permises. L’affichage est à 100% personnalisable, avec sauvegarde des configurations.
  • Cardio fréquence mètre propre : l’échange avec la montre est protégé. Aucun risque de capter les paramètres cardiaque d’un autre compétiteur.
  • Partenaire de course virtuel : courrez contre vous-même. Le partenaire de course virtuel vous permet de connaître en cours de course votre temps par rapport à une sortie précédente sur la même piste.
  • Fonction Multi Sport pour ceux qui pratique le vélo, la marche…

En conclusion Le 305 comble le gros défaut de la faiblesse de la cellule qui équipait son prédecesseur, le 301 : aujourd’hui le GPS est ultra sensible. Richement équipée, cette montre est de toute beauté pour les fondus de course à pied avec une âme de mordus d’électronique.

Reste le gros point noir : le prix. A près de 450€, le 305 ne s’offre qu’aux riches. Et le 205, moins cher (360€), mais dénué de cardiofréquence mètre, n’a pas de sens. Aucun coureur ne se passerait d’un CFM alors qu’il a le poignet équipé d’un GPS ! Même si cela fait une différence de 90€, prix exorbitant pour un CFM.

Ceux qui aurait accès au marché américain doivent en profiter : il s’y vend aux alentours de 250€. Une somme bien plus réaliste…

La note: 8/10

Les plus:

  • Grande sensibilité de la cellule GPS
  • Enregistrement automatique de toutes les données
  • Grande palette d’outils de mesure
  • Personnalisation

Les moins:

  • Un prix exorbitant sur le marché européen
  • Massivité de la montre pour les dames
  • Une seule entrée/sortie pour recharger sur secteur ET synchroniser avec un PC.
  • Calcul de vitesse instantanée inconsistant (?)

About the author

Denis Dhekaier est le co-fondateur de Jiwok, spécialiste du coaching en running, course à pied, vélo d'appartement, vélo elliptique, tapis de course, de marche, natation. Find me on Google+

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