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(crédit photo : Hape Gera )

Après la lecture de l’article de Laurent ( blog vraiment top sur l’écologie )« Ces sports qui nous rapprochent de la nature – La course à pied », je me suis dis qu’il serait vraiment intéressant de le reproduire sur le blog de Jiwok du fait des nombreuses idées que Jiwok partagent avec cet article (et surtout en période de la COP21)

Je tiens à préciser que la reproduction de cet article s’effectue dans le cadre de la licence creative commons mis en place sur le blog ecolo info.

Bonne lecture

 » Pour ce quatrième article consacré aux sports nature, nous nous intéressons au sport le plus naturel à pratiquer et sûrement le plus ancien… Vous l’avez bien compris nous parlons de la course à pied ! Même si l’homme ou la femme ne courent plus vraiment pour chasser leurs proies, nos vies trépidantes nous ont donné de nouvelles raisons pour courir 🙂 Son intérêt a évolué au fil du temps mais la course à pied reste un sport naturel, pas seulement dans son approche biodynamique mais surtout pour le contact à la terre et l’énergie qu’elle nous restitue.

UN ISOLEMENT DE L’ESPRIT

Lorsque j’évoque la course à pied dans une conversation, je me heurte souvent aux mêmes réactions. Elles se distinguent du fait que l’interlocuteur soit attiré ou non par la pratique sportive. L’argument qui revient souvent du côté des moins sportifs est “La course à pied, c’est ennuyeux… Au bout de 5 minutes, j’en ai trop marre…”. Courir ne nécessite pas d’attention particulière, le mouvement est naturel et cela laisse d’autant plus de temps à l’esprit pour vagabonder. Un isolement dont nous n’avons plus forcément l’habitude…

Dans notre société, l’inaction est très peu valorisée. A peine la journée de travail terminée, la plupart d’entre nous s’installe dans un fauteuil et offre son esprit à des programmes télévisuels, comme si nous avions peur que notre esprit s’arrête de fonctionner:) La course à pied notamment dans le milieu naturel est une excellente solution pour s’isoler et repenser sa journée, réaliser une introspection sur ses comportements. La recherche de la solitude et de l’isolement spirituel n’est pas rassurant et est peu recherché dans une société où le bouillonnement constant est valorisé: productivité au travail, recherche permanente d’information, de savoir et de lien social, etc.

Le film de Nicolas Hulot, “Le syndrôme du Titanic” contient une image qui me semble symbolique de cette peur: dans un plan restreint de face, on observe des personnes qui courent sur des tapis roulants confinés dans une pièce remplie, puis le plan s’élargit et on découvre en contrebas du bâtiment des personnes qui marchent et courent à l’extérieur… Étonnant paradoxe !

DES INITIATIVES ÉCOLOGIQUES AUTOUR DE LA COURSE A PIED

J’”écoconçois”, un peu, beaucoup, …

Beaucoup, parmi les traditionnels fabricants de chaussures de sport, se lancent dans des initiatives pour diminuer l’impact environnemental de leur produit “phare” et verdir ainsi leur image. J’utilise le terme “verdir” à cause de mon scepticisme de voir une marque sortir un ou deux modèles et ne jamais le généraliser: “Vous voyez on peut le faire… youpi… mais on le généralisera pas…“.

Si ces initiatives sont intéressantes, elles laissent un arrière goût d’inachevé. Certains diront que mon envie de changer et de voir le monde changer, me rend un peu intransigeant…:)

Si la généralisation peut être certes difficile pour de grandes entreprises, elle n’en est pas moins impossible pour peu que l’on manifeste de l’ambition et de la volonté.

Pour preuve, Brooks et sa semelle biodégradable en 20 ans (au lieu de 1000!!!) et Timberland qui s’implique dans une démarche de généralisation de ces procédés d’éco-conception sur une gamme complète (”Mountain Athletics”) en utilisant des pneus recyclés pour la fabrication des semelles et du plastique recyclé pour certaines pièces de ses chaussures. (Pour ceux que cela intéresse, lire l’article sur l’autopsie d’une chaussure de running)

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A l’opposé, il existe une marque de running dont la démarche environnementale est le fer de lance, un peu à l’image d’une société comme Patagonia. END Footwear n’est pas un fabricant de chaussures de course à pied comme les autres.

Elle a été créée par des personnes ayant une envie de changer la donne dans ce domaine: pour preuve la marque END signifie Environmentally Neutral Design, un objectif qui dirige la politique globale de cette entreprise. Alors que la plupart des chaussures de course à pied sont aujourd’hui fabriquées à partir de matériaux tels que le PVC ou le nylon, la marque a choisi d’exploiter des matériaux plus durables: du bambou, du plastique recyclé et du caoutchouc recyclé.

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En terme de recyclage et de gestion des déchets, END applique le principe “créer plus avec moins”: moins de moules pour créer les semelles, moins de pièces pour réaliser une chaussure, recycler le caoutchouc (30% de la semelle), etc. Cela leur permet d’obtenir un taux de déchets de 1 à 5% de matière selon le produit.

Au niveau de l’usage des solvants, 90% des colles utilisées sont des colles à base d’eau. Si la marque avance le fait d’avoir encore beaucoup de chemin à parcourir dans ses initiatives, on peut lui reconnaître un cheminement cohérent, persévérant et modeste !

RE:PLAY FILM FESTIVAL: Shilo « Still Run » from F5 on Vimeo.

Un descriptif de la composition d’une chaussure END

Les chaussures END ne sont pas disponible en France pour le moment, faute de revendeurs, mais vous pouvez toutefois les commander via le site REI.

Pour lire la suite de l’article, c’est ici

J’espère que cet article vous donnera une nouvelle vision de la course à pied et de votre entrainement Jiwok.

About the author

Denis Dhekaier est le co-fondateur de Jiwok, spécialiste du coaching en running, course à pied, vélo d'appartement, vélo elliptique, tapis de course, de marche, natation. Find me on Google+

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